Le fabricant de poupée Corolle vient de présenter sa collection de fin d’année.
Douceur et imagination sont toujours au rendez-vous.
Certaines traditions sont immuables, et si chaque année présente son lot de nouveautés, Corolle ne transige pas avec cela. Noël 2016 aura donc toujours une douce odeur de vanille dans les bras des enfants, et de bonnes joues rosées. De longs cheveux à peigner pendant des heures aussi, et des robes qu'on imaginerait presque sur de vrais nouveau-nés.
C'est d'ailleurs une sorte de bulle aux couleurs poudrées que proposait Corolle sur le dernier salon professionnel dédié aux jouets de Noël, il y a quelques jours à Paris. Installées entre les nouveautés musicales pour tout-petits du groupe Mattel (dont la maison tourangelle fait également partie depuis 1989) et un fabricant de meuble en carton, les poupées s'exposent.
Comment se renouveler justement, tout en gardant l'esprit initial de la maison ? « On joue notamment sur les imprimés, explique Muriel Joron. Cette année, la collection Trésor des Neiges est blanche évidemment… mais aussi rose pâle et doré à pois, avec des yeux et des moustaches qui évoquent un petit chat. » Tout est fait pour conserver l'univers de l'enfance tel que se le représentent beaucoup de parents. « Et puis les enfants ont plus que jamais besoin de douceur dans le contexte actuel », poursuit la directrice marketing.
Le style évolue donc, mais pas seulement. « Avec la nouvelle ligne Ma Corolle, détaille Muriel Joron, on voudrait que la petite fille joue son quotidien. Qu'au retour de l'école par exemple, elle puisse reproduire ce qu'elle a vécu. » Le principe est simple : rousse, brune, blonde, métisse… on commence par choisir sa poupée à habiller (39 €) puis au gré des fêtes, des anniversaires, des récompenses ou d'une dent qui tombe, on étoffe la garde-robe de celle-ci avec une tenue ou un accessoire (de 6 € à 20 €).
Une nouvelle gamme imaginée, testée et même photographiée à Langeais, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Tours. Le siège de Corolle y est créé en 1979, avant de donner naissance un an plus tard à son premier poupon, Bébé Chéri, de la taille d'un vrai bébé. Aujourd'hui, l'entreprise est toujours à quelques centaines de mètres de la Loire et emploie une cinquantaine de personnes. Si les poupées n'y sont pas produites, puisque c'est en Chine et en Espagne que se trouvent les usines de fabrication, les Corolle peuvent en revanche y être guéries de tous les maux d'enfants grâce à la clinique du Docteur (qui s'appelle vraiment) Sophie. Un SAV aux allures d'établissement de santé que fréquentent chaque année autour de 500 poupées aux cheveux emmêlés, aux membres décousus ou corps en tissu abîmé par une vie trépidante.